De la sécularisation comme dialectique de la préservation et du dépassement : rupture et résurgence chez William Hale-White (« Mark Rutherford »)

TitreDe la sécularisation comme dialectique de la préservation et du dépassement : rupture et résurgence chez William Hale-White (« Mark Rutherford »)
Type de publicationArticle de revue
AuteurYvard, Jean-Michel
EditeurMaison de la Recherche en Sciences Humaines
TypeArticle scientifique dans une revue à comité de lecture
Année2018
LangueFrançais
Date2018
Numéro2
VolumeXVI
Titre de la revueRevue LISA/LISA e-journal
ISSN1762-6153
Mots-clésAutobiographie, autobiography, biblical critique, critique biblique, hagiographie, hagiography, Hale-White William, Hegel Georg Wilhelm, Rutherford Mark, sécularisation, secularization, Weber Max
Résumé en anglais

Nowadays, two conceptions of secularization oppose each other. The first one perceives the “exit from religion” as well as the advent of a radically new moral and intellectual order as a process of iconoclastic abolition and complete inversion of the initial, foundational religious order. Largely inherited from the Enlightenment and the positivist tradition, it hypostatizes the oppositional paradigm of a radical break with the past and places the advent of modernity under the aegis of the tabula rasa and of a radical inversion of the inaugural religious determinations. On the other hand, the second one tends to understand the development of ideas as well as of psychological and social realities by reducing them to more essential continuities. It addresses the question of the preservation of structural schemes that have been inherited from the original religious logic by referring to a few examples borrowed from White’s writings, showing, among other things, how he was tempted to make of science -- and even of professional involvement -- a genuine inner-worldly substitutionary vocation, of secular literature a source of moral and axiological inspiration.

Résumé en français

Deux conceptions de la sécularisation s’opposent aujourd’hui. La première tend à envisager la « sortie » du religieux et l’avènement d’un ordre intellectuel et moral radicalement novateur en tant que processus d’abolition iconoclaste et d’inversion pure et simple des données de la logique religieuse fondatrice initiale. Très largement héritée des Lumières et de la tradition positiviste, elle hypostasie le paradigme de l’opposition et de la rupture, et place l’avènement de la modernité sous le signe de la table rase et de l’inversion radicale des déterminations religieuses inaugurales. La seconde, au contraire, envisage plutôt l’évolution des idées de même que des réalités psychologiques et sociales en s’efforçant de la rapporter à des continuités plus essentielles. C’est à cette question du maintien, dans un contexte pourtant de plus en plus sécularisé, de schèmes structurels hérités de l’économie religieuse originelle que l’on voudrait s’intéresser ici, par le biais de quelques exemples empruntés aux écrits de White, en montrant notamment comment celui-ci fut tenté de faire de la science, voire de tout investissement professionnel, une véritable vocation intramondaine de substitution, de la littérature séculière une source d’inspiration morale et axiologique.

URL de la noticehttp://okina.univ-angers.fr/publications/ua19098
DOI10.4000/lisa.10297
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https://journals.openedition.org/lisa/10297